J'ai longuement réfléchi ces derniers jours à tout ce que j'ai lu, et entendu, de la part de pleins de gens au sujet d'un truc un peu épouvantable ... les armes !
Dirigeants politiques, ce qui doit désigner autant celles et ceux qui, professionalisés pour diriger les autres ou ceux qui sans les diriger tentent d'influer sur le cours des choses, experts de tous poils, qui ont un avis plus ou moins éclairé, et citoyens du Monde, des gens plus ou moins simples, plus ou moins ni experts, ni dirigeants, et qui ont une opinion, ou pas d'ailleurs, beaucoup de gens s'émeuvent souvent, et parfois pas, de ce qu'on puisse estropier, hacher menu, découper, transpercer, réduire en bouillie, éparpiller façon puzzle, dans tout Paris, ou à différents endroits sur la Terre, des êtres vivants, sans raison précise et rationnelle autre que la volonté de détruire pour un plaisir avoué ou une raison impérieuse qui s'impose à l'imbécilité parfois ambiante et souvent inopinée.
Ces actes qui n'ont rien d'autre de logique que de détruire ou porter atteinte à l'intégrité des êtres en ayant pour effet secondaire d'inquiéter ou de faire souffrir d'autres êtres sont commis par des gens qui sont parfois commandés par d'autres, parfois pas vraiment, et qui agissent isolément ou plus souvent en groupes organisés, et utilisent des ... armes. Le résultat est parfois la jouissance de l'ordure qui besogne la chair de sa victime, mais en tout cas et avec certitude qu'il y a une victime, ou plusieurs, et même parfois beaucoup.
On trouve des définitions assez claires et précises sur ce que sont les armes (cf Wikipedia)
Une arme est un outil ou un dispositif autonome (un piège, une mine, ...) destiné dans sa conception ou dans son utilisation à neutraliser, à blesser ou à tuer un être vivant, ou à causer une destruction matérielle.
On dénombre quatre usages principaux des armes :
- la chasse (pour se nourrir ou pour le loisir)
- la défense ou la dissuasion (pour se protéger ou se prémunir des agressions)
- l’attaque ou la menace (pour agresser autrui)
- le sport et le loisir (art martial, tir sportif, jeux).
Elles ont également des finalités dérivées, tels que sports, arts martiaux, cérémonies et fêtes, marques de statut social ...
Dans les armes de guerre, on distingue deux grandes catégories : les armes non conventionnelles (armes nucléaires, chimiques et biologiques) et les armes conventionnelles (toutes les autres armes).
Aujourd'hui, les principaux usagers des armes restent les États, qui tout en en contrôlant le développement, la production et l'accès, les destinent en premier lieu aux militaires et à la police. Le contrôle des armes est considéré par certains comme primordial dans une société développée, tandis que d'autres affirment que les citoyens devraient toujours disposer d'une arme afin de pouvoir lutter, si nécessaire, contre un agresseur (concitoyen abusif ou envahisseur) ou un pouvoir corrompu.
Les militaires étendent la définition du terme arme à tous les dispositifs engagés dans l'activité guerrière même s'ils ne provoquent pas de destructions immédiates. On peut ainsi citer le renseignement ou la logistique. L'ensemble des équipements nécessaires à l'utilisation d'une munition (obus, bombe ou missile) est qualifié de système d'arme. Le mot arme désigne également les cinq composantes traditionnelles de l'armée française.
La constante dans tout cela est qu'on utiliserait des armes pour se défendre contre des agressions, et très accessoirement pour se nourrir, pour les gens qui n'ont pas réussi à se tenir informés sur les promotions d'Intermarché concernant la pâte à tartiner ou de Carrefour pour les employés jetables en échange de bénéfices juteux, ce qui est préférable au yeux de certains pour s'en mettre plein la lampe ou les poches. Mais c'est en réalité l'utilisation la moins fréquente si on compte les cas et les dégâts occasionnés, les armes sont très majoritairement utilisées pour faire péter la tronche à des êtres vivants qui n'ont rien demandé.
Reste que l'usage principal des armes, un peu partout dans le monde, si on prend le mot arme au sens large, est :
- de renseigner, ce qui ne porte pas atteinte à l'intégrité physique des êtres au moins directement. Et même si ce n'est pas forcément agréable de se faire compter les poils par des tiers ce n'est pas nécessairement très grave,
ou
- de trucider, occire, ou réduire à l'état de victime permanente ou durable de dommages physiques ou psychologiques des êtres vivants ... qu'on mange d'ailleurs très rarement et qu'on enterre rarement en grande pompe aussi.
Les "armes" du renseignement n'étant pas directement les plus méchantes, on les mets de côté pour une autre fois.
J'ai vu que faisant suite à une énième tuerie "estudiantine" aux USA, Trump voudrait faire interdire le mécanisme utilisé par le tueur en série. Il a annoncé mardi avoir demandé au Ministère de la Justice des réglementations visant à interdire "tous les mécanismes qui transforment des armes légales en fusils automatiques".
Il est bien obligé de réagir, lui qui est tellement convaincu d'avoir raison sur tout. Piloter la course de l'humanité avec un putain de smartphone revêt une telle compétence qu'il ne peut être contredit sur rien, et sûrement pas par les voix des mômes qui lui disent qu'ils en ont marre de se voir décimés sur des campus par des cons qui peuvent disposer librement d'armes à feu.
Le plus simple serait de limiter drastiquement l'accès aux armes à feu pour tous les gens vivant aux USA, n'importe quel couillon de base, même équipé d'un smartphone comprend que si les armes tuent, c'est parce que des gens y ont accès, et qu'ils s'en servent.
Mais Trump lui pense qu'il suffit de ne rien faire ou pas grand chose. Peut-être rêve t-il la nuit de la dernière application mobile permettant de changer l'esprit des gens qui pètent les plombs, à moins que ce ne soit lui qui soit déjà pété du casque.
Pour diminuer le nombre de morts par armes aux USA la seule solution est d'en contrôler l'usage, l'accès.
Mais bon, on ne serait pas des plus avisés à ne stigmatiser que le faible niveau du haut d'esprit du commandement de l'Etat aux USA.
Nous avons pire chez nous. Enfin pire, plus vicieux disons.
L'an 1 de l'ère macronienne nous a donné de beaux bébés, avec la Ministre des Armées, Florence Parly, qui précise que : les armes françaises vendues à l'Arabie saoudite "n'étaient pas censées être utilisées" au Yémen.
Autant dire que Madame le Ministre propose, d'ailleurs chronologiquement quelques jours avant Trump aux Etats-Unis, de remettre en question un mécanisme spécifique utilisé par des agitateurs, qui consiste à acheter des armes ... pour s'en servir.
Il y a en synthèse plusieurs options possibles. On pourrait par exemple vendre des armes dont le fonctionnement est conditionné au contrat de vente.
S'agissant d'armes à munitions, on vendrait des armes, ou des munitions équipées de systèmes discriminateurs permettant d'éviter que les munitions frappent des yéménites lorsque le contrat de vente est destiné à des saoudiens ?
Si techniquement ça paraît un peu compliqué, ce serait dans tous les cas une discrimination, ce qui peut poser problème vis à vis du libre-échangisme et du droit international.
On pourrait aussi envahir les pays où on commercialise des armes, pour s'assurer grâce à force militaires et policiers, que des crétins ne les utilisent qu'à bon escient. Mais là encore, envahir les pays pour un prétexte commercial, ce serait contraire au droit international je pense (je répondrai aux questions en privé sur cette phrase, qui je le reconnais est un rien provocatrice).
En fait on a beau chercher, au bout du compte, on pourrait se dispenser de fabriquer et de vendre des armes pour être certain que personne ne s'en sert. Mais ça priverait d'emplois plein de gens qui les fabriquent, une partie de gens qui les utilisent aussi, et on se verrait dans l'obligation de supprimer des postes à responsabilités élevées pour commander tout ce petit merdier ... ce qui serait anti-économique.
Il y a une solution aussi, qui consisterait à continuer de fabriquer et vendre des armes, mais à ne plus produire de munitions. Mais assez logiquement on peut supposer que d'autres industrieux imbéciles proposeraient des munitions et feraient leur beurre avec.
Finalement il n'y a pas tellement de bonne solution à ça. Les armes sont des outils mis au point pour différentes raisons plus ou moins valables, et dès lors qu'elles sont accessibles à des gens, ils peuvent les utiliser.
D'ailleurs, l'actualité de ces dernières années montre une chose intéressante pour ce qui concerne le but réel des armes.
Si les armes sont réputées être fabriquées pour se protéger, ce qui est encore le cas dans des situations précises, elles sont surtout fabriquées pour agresser et faire du mal. Et quand des gens très démunis, autant matériellement qu'intellectuellement n'ont pas les moyens de s'en payer, ils détournent bien facilement des objets divers et variés pour faire du mal.
On trouve bien entendu dans l'arsenal belliqueux et coercitif des humains des tas d'accessoires plus ou moins contondants, allant des outils de cuisine en passant par des objets divers de papeterie ou de travaux manuels qui tuent bien, ou découpent assez pour changer le cours d'une vie.
Du coup on se demande bien si il ne faudrait pas interdire les humains sur Terre tant ils mettent du génie à utiliser des trucs pour se faire du mal entre eux, ou détruire, ou endommager la vie d'autres êtres inutilement.
Interdire les humains est un peu radical j'en conviens, et c'est une option qui m'ennuie un peu. Au fond j'aime bien la vie, et je voudrais encore en profiter un peu. Je pense que c'est le cas de beaucoup de gens.
On pourrait interdire les cons ? L'idée a déjà été maintes fois évoquée, sans succès de réalisation. Les cons sont inépuisables en ressources, et en nombre. En plus ils sont pourvus des mêmes fonctions que les autres pour se reproduire, et pas seulement entre eux.
Et puis interdire les cons représente un risque pour moi, je ne suis pas certain de mon sort si on pratique ainsi.
J'ai longuement réfléchi ces derniers jours à tout ce que j'ai lu, et entendu, de la part de pleins de gens au sujet des armes. Et j'en conclue quand même qu'il y a de l'abus à faire commerce, même indirectement, de la vie et de la santé des gens. Il faudrait peut-être envisager de responsabiliser les dirigeants en les assignant devant des tribunaux, formels ou non, pour leur dire ce qui est moral et ce qui ne l'est pas.
La morale est une chose élastique, je suis sans illusion sur ce point. Mais quand même, organiser le cours du Monde autour de l'idée qu'on puisse tuer, blesser, faire souffrir la vie, ce n'est pas bien raisonnable.
On a déjà dépavé une grande partie des rues parisiennes...et vendu notre âmes avec quelques Airbus alors qu’espérer de l'homme qui ne sait guère utiliser sa pseudo supériorité sur les autres animaux que pour tuer....ou soigner les maladies qu'il a créées.
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