Edouard Philippe exprime l'idée qu'une journée d'arrêt de maladie est assimilable à un jour de congés. On aura compris que ça l'emmerde de savoir qu'il y a des congés payés, et 5 semaines en plus c'est vraiment de la vieille politique. Le vrai changement pour lui serait sans doute de supprimer le statut de salarié, ça lui correspondrait mieux ? On lui concède une mauvaise explication de texte.
De fait l'augmentation du volume des journées d'arrêt de maladie renvoie à la qualité déplorable de l'organisation du travail dans nombre d'entreprises et d'organisations qui utilisent de plus en plus souvent des méthodes managériales toxiques pour tenter d'adapter les personnels aux “contraintes économiques”.
C'est certain que dans la mesure où les bénéfices augmentent pendant que les rémunérations proposées et les effectifs diminuent on est bien devant un problème de société. Mais il ne faut pas faire d'amalgame entre congés payés, ou même sans solde, et arrêt de maladie, c'est juste honteux de la part de l'acide doudou normand.
Laurent Wauquiez au mont Mézenc : « Cette rentrée, c’est celle de la fin du mirage macronien ». Les Républicains ont des problème avec la langue française. C'est le virage macronien, pas le mirage. Ils sont partis à pied de la gauche de la droite les marcheurs, et ils arrivent à la droite de la droite, à bout de force. Wauquiez va finir par passer pour un agitateur progressiste.
En tout cas les LR étaient plus de 1.500 dimanche dernier, adhérents, militants et élus de leur famille pour la traditionnelle ascension du Mont Mézenc autour de Laurent Wauquiez. "C'est en ce lieu que nous retrouvons cette France dont nous sommes les héritiers et que nous voulons transmettre à nos enfants.
Pendant son discours de rentrée, Laurent Wauquiez a conjointement défendu « le niveau de vie et le mode de vie français »."
De vrais défenseurs des droits, des droites, enfin bref, pas des gens de gauche quand même. Bon je dis rien pour le Mont Mézenc, à cause de Solutré, mais quand même, les trésors du Massif Central devraient être interdits d'accès aux étrangers. Wauquiez n'est pas natif des Estables. Et les politiques devraient arrêter de vouloir se montrer sur des sommets, ils ne se grandissent pas aussi simplement. Sinon Mélenchon aurait déjà tenté le Mont-Blanc ou Le Pen l'Everest, qui sont bien assez tâchés par les godasses et les papiers gras des touristes les plus gougnafiers, pour ne pas y rajouter des carcasses plus ou moins ragoûtantes.
Tous s'en prennent à Macron. Même Philippe qui appuie sur le fait que le prélèvement à la source c'est trop risqué. Du coup Macron ose plus y aller, et va petit à petit forcer Darmanin à passer pour un con, lui qui est tellement dévoué le pôvre ! En fait on est pas sûr, mais on a un gros doute sur la mise en place du prélèvement à la source après, pourtant, une mobilisation générale, en particulier des entreprises qui ont commencé à absorber les coûts de mise à jour des outils de gestion de paye.
L'exécutif doute ... il est pas prêt, et il est emmerdé parce que les fonctionnaires des impôts sont pas très dociles pour garantir un truc mal ficelé, d'autant qu'ils sont parmi les plus martyrisés en matière de réduction des effectifs. Du coup l'Etat montre les limites des bornes en craignant fortement de ne plus être en mesure de collecter bien les taxes et impôts. Ailleurs on dirait qu'ils ont coupé la branche sur laquelle ils étaient assis, et ça ne nous étonne pas quand on voit toutes les conneries dont ils sont capables.
Les errements du président ne sachant plus à quel saint se vouer. Il aurait préféré attendre qu’on le Sèvres mieux avant de casser la vaisselle.
Il ne pourra pas compter sur le secours de François Hollande qui, enfin, pense du mal de lui, mais c'est juste parce qu'il lui a fallu une bonne année et un succès en librairie pour se rendre compte que gentil ça suffit pas pour être apprécié. Il convient d'être un peu vache avec les gens, pour que ceux qu'on n’égratigne pas vous aiment, et tant pis si ça ne fait pas majorité. Ça ressemble à une cour de récré tout ça non ? Avec les gosses qui forment des bandes, des fois pour cultiver de l'amitié, mais plus souvent pour tenter de départager ceux qui pourront repartir gagnants au jeu de la balle et du prisonnier.
Souvent, les jeux ça reflètent la société, et pour cause, le jeu n'est-il pas le premier terrain d'apprentissage du combat contre les adversités ?
En ce moment l'adversité pour Macron, c’est l'incompréhension du plus grand nombre face à son discours, son humour ... si si, son humour. On est pas obligé de le comprendre, mais il dit qu'il en a, donc ça doit être vrai même si ça prête à confusion. Il fait tout pour être aimé, et ça fonctionne pas. Le Macron a beau faire, il n’obtient pas la compétence de love machine. Avec lui plein de gens ont plutôt l’impression de se faire baiser, ce n’est plus de l’amour, c’est du vice.
Et à l’opposé l'adversité du peuple, c'est l'incompréhension de Macron qui ne peut pas entendre que ce qu’il demande, le peuple ce n'est pas du pain et des jeux, mais de la justice sociale. Ce dont le pays a les moyens, mais les moyens sont mal utilisés pour permettre de gérer les choses au bénéfice du plus grand nombre.
Le bistouquet s'était choisi l'iconographie olympienne, il tombe le plus souvent dans l'opinion au rang d'un Louis XVI. En France quand on fait référence à “croix baton vé”, c'est qu'on a des envies de déconnecter le chef du chef du corps de l'état.
Mais on n'est plus fin de siècle version 18ème. Louis le seizième était probablement un peu distant de son peuple, mais plutôt sympa, entre la perte du pouvoir absolu et celle de sa tête, il a fait de larges concessions pour tenter de permettre au peuple de s'exprimer avec autre chose que des fourches et des piques. Il était sans doute plus humaniste et plus social que ne peut l'être Macron. Plus humain, tout simplement ? Ou plus conservateur de sa propre tête ! Mais il a pris, ramassé pour tous les autres ... sans Louis XIV et ses excès, Louis XVI aurait pu survivre, ... si il avait pu naître évidemment.
Enfin il a pas tout ramassé quand même. Quand on lui a coupé la tête il a laissé tomber ! Faut dire qu'avec les mains attachées dans le dos, ça rend pas les choses très aisées.
Je suis contre la peine de mort et contre tous les raccourcis. Abréger la vie ou diminuer artificiellement la taille d'une personne c'est pas bien. Toutes les mutilations sont abominables de toutes manières. Les mutilations en tous genres, y compris celles de la nature.
Bon, pour revenir à nos moutons, enfin à nos bergers, les moutons, ceux qu'on tond, c'est plutôt nous, ce week-end l'agitation têtale est maximale entre l'Elysée et Matignon, les vacances sont terminées, et déjà le bénéfice qu'elles pouvaient promettre de faire, pour une rentrée avec une belle énergie, est dilapidé. L'énergie étant justement un des sujets qui fâchent, le ministre en charge des batteries est parti en claquant la porte. Non sans avoir averti l'hyper-ministre-président, ce qu'on apprend tout juste. Hulot avait mentionné son départ explicitement la veille, après un rendez-vous de chasse qu'il estimait surréaliste.
La vacance de Monsieur Hulot ! Remplacer Hulot. L'exécutif a testé l'opinion avec Royal, sans gros succès, avec Cohn Bendit, ça grince sec quand même, mais qui mettre qui pourrait être une belle prise à “gauche” ... ? Ben oui forcément, des écolos à droite ... enfin bref. C'est compliqué.
On pourrait nous faire tester Wauquiez, Sarkozy, pourquoi pas ? Ils sont capables d'être très verts aussi ? Côté langage, sinon c'est plutôt pas. C'est des gens qui font dans le tri sélectif, mais plutôt sur les humains.
Macron laisse entendre que le risque du départ de Hulot était parfaitement anticipé. Il pensait plutôt remanier début 2019, après avoir fait quelques travaux de nettoyage autour de lui, le coup des conseillers et chargés de mission n'étant pas encore digéré. Ben le remaniement, c'est pour maintenant, anticipé. Emmanuel le Prévoyant. Sa pète comme épithète, sauf qu'il a rien d'un écureuil et ne nous épargne pas grand chose. On voit bien qu'il s'aime à tout vent, et n'anticipe pas les difficultés en voulant de tout s'occuper.
Il y en a un qui joue la couleur verte aussi, c'est Stéphane Bern. Il est un peu sous le choc apparent de constater que les textes votés par les parlementaires ne marchent pas dans le même sens que lui. Vert, pas encore de rage, mais on voit l'orage. Il a pas aimé en particulier la loi Elan, en se disant "choqué de voir cette loi qui détruit des pans entiers de sites protégés sous prétexte qu'ils sont vétustes", et "qui se passe des avis conformes des Architectes des Bâtiments de France".
Sans critiquer directement l'exécutif, il porte plutôt le glaive sur les parlementaires, mais ... il n'apprécie pas beaucoup d'être envoyé à la quête avec le loto patrimoine, qui débute ce lundi, sans aucun autre moyen pour financer les projets retenus dans son programme. Le loto patrimoine ne finançant pas le tiers des besoins nécessaires aux projets retenus, il annonce que son action s'arrêtera si on ne lui donne pas ces moyens, conformes aux ambitions affichées par Macron lui-même au mois de mai.
Du coup, quand ça grince de partout comme ... on se demande si l'étincelle Hulot ne sonne pas l'hallali avant même l'ouverture de la chasse.
Hulot est-il le tombeur de Macron ? Le président réclame une discipline forte parmi les ministres en attendant de trouver comment reprendre le dessus. Après avoir vu passer en mode attente les débats sur les réformes institutionnelles, avant les congés, pour cause de Benalla dérangeant, c'est le séminaire de rentrée de l'exécutif qui est reporté de quelques jours, histoire de caler le jeu des fauteuils ministériels musicaux pour cause de Hulot démangeant.
Stéphane Bern râle. Mais pourquoi sont-ils tous en train de péter un câble l'un derrière l'autre ?
Probablement pour la même raison qui fait que le nombre de jours d'arrêt de maladie a un peu augmenté. Question d'organisation du travail, qui est mal, très mal géré. Dans la maison France, qui est tout sauf une startup, les méthodes du gérant Macron ne font pas recette. Et pendant ce temps-là les choses se dégradent partout sur la planète. Les balbutiements d'un exécutif français ne doivent pas se cacher derrière des slogans sans lendemains.
"Make Our Planet Great Again" sont des mots qui n'ont visiblement pas pris tout leur sens dans l'esprit de celui qui les a prononcé. Alors nous devons faire les choses nous-mêmes, si nous aspirons à pouvoir sortir des pires difficultés, il semble que ce soit mieux de le faire sans Macron.
Sans Trump aussi, sans Poutine, sans Merkel, sans tout un tas de gens usés par le pouvoir, avant même peut-être de l'avoir obtenu. Ce n’est pas vraiment leur planète à eux, mais bien la nôtre.
Et l’almanach dans tout ça ! ?
Le 1er septembre, 15ème jour de fructidor est le jour de la truite. Et le lendemain est le jour du citron 😊 Il est courant d'en utiliser avec le poisson.
Le 2 septembre de l'an -31 a lieu la bataille d'Actium. C'est un moment clef de l'Histoire qui verra la République romaine basculer en empire. Octave et Antoine se disputent l' "héritage" de César, assassiné en -44. C'est un peu la lutte de l'Occident d'Octave qui dirige depuis Rome, contre Antoine associé à Cléopatre établis en Egypte. Octave en sortira vainqueur et empereur.
Le 2 septembre 1666 débute le grand incendie de Londres, qui ravagera pendant 3 jours le centre ville. On comptera plus de dix mille maisons brûlées, ainsi que des dizaines d'églises, des bâtiments publics. Une catastrophe considérable d'une ampleur telle qu'il n'a jamais été possible de déterminer le nombre précis des victimes. L'évènement a eu de nombreuses conséquences, parmi lesquelles on peut mentionner l'émergence de règles d'urbanisation plus précises, et l'invention de l'assurance incendie.
En 1715, c'est le jour du décès de Louis XIV. Louis XV, âgé de 5 ans, attendra sagement d'être majeur pour exercer le pouvoir à 14 ans. On appelle ça une monarchie, je soupçonne quand même que ça soit plutôt un gros bazar. D'ailleurs le règne de Louis XV n'ornera pas l'Histoire de France des plus beaux succès de prospérité.
Le 1er septembre 1939 est le jour où commence l'invasion de la Pologne par l'armée allemande. Et c'est aussi le jour où débute les faits répertoriés dans les "Euthanasie-Akten", aussi connus sous le nom de "Aktion T4". Il s'agit pour le régime nazi, s'appuyant sur des thèses déjà développées et à la mode, de procéder à l'élimination de toutes sortes de personnes handicapées. Ce programme créa un certain trouble et fut officiellement déclaré abandonné en 1941 après avoir, officiellement toujours causé 70 à 80.000 victimes. On saura de fait, en 1945, que ce programme ne fut jamais vraiment interrompu, et qu'il a servi de base à l'extermination de beaucoup de gens, se focalisant particulièrement sur les juifs.
Aktion-T4 est historiquement déclarée par Adolf Hitler lui-même en ces termes :
« Le Reichsleiter Bouhler et le docteur Brandt sont chargés de la responsabilité d'étendre le domaine de compétence de certains médecins, nommément désignés, afin que les patients qui, pour autant que l'entendement humain puisse en juger après un diagnostic des plus approfondis, sont considérés comme incurables aient droit à une mort miséricordieuse. »
— Adolf Hitler, le 1er septembre 1939
En des mots assez bienveillants, il y est fait preuve d'un tel décalage avec la morale qui est la nôtre ... et c'est comme ça que s'écrivent les pires pages de l'Histoire humaine, avec des mots d'une certaine humanité.
Miséricorde, on en demande pas tant. On voudrait juste que les empêcheurs d’humaniser en paix se cachent pour mourir pendant que nous on s’occupe de soigner les oiseaux.
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La vraie démocratie (29/8/2018) : Médecins prescripteurs de jours de congés ? Les propos d’Édouard Philippe font réagir les syndicats
Il a pas l'air content ... il rentre pas un peu la tête dans les épaules là ? Je le trouve affaissé. Panpan cucul. |
En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de onze à douze par an et par salarié du privé ». Pour le locataire de Matignon, « c’est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire ».
Ce rapprochement syntaxique entre arrêt maladie et jour de congé a aussitôt fait bondir l’Union française pour une médecine libre (UFML-Syndicat). « Le Premier ministre sous-entend-il une défiance à l’égard des médecins dans leur dispensation (complice) des arrêts de travail et à l’égard des patients dans leur demande (injustifiée) ? », tempête le syndicat.
L’UFML rappelle que « les médecins prescrivent des arrêts de travail à leurs patients, tout au long de l’année et sur tout le territoire, mais ils ne prescrivent pas de jours de congés ». « Les médecins hospitaliers ou de ville n’ont pas à respecter de quotas mesurés à l’impact économique de ces arrêts de travail mais à déterminer à chaque instant la nécessité médicale d’une telle prescription », a ajouté le syndicat.
Non les médecins ne prescrivent pas de jours de congés...https://t.co/0XNKI2ZJxz@GG_RMC @JJBourdin_RMC @nikosaliagas @Europe1 pic.twitter.com/fYYjpArIRp— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) 27 août 2018
Assimilation aux arrêts de complaisance
Interrogés par « le Quotidien », MG France, la FMF et le SML ont unanimement déploré « la maladresse verbale du Premier ministre ». « C’est particulièrement maladroit. On assimile encore arrêts de travail aux arrêts de complaisance. Il [Edouard Philippe, NDLR] prend les Français pour des tirs aux flancs », réagit le Dr Margot Bayart, vice-présidente de MG France. Celle-ci rappelle « qu’un arrêt maladie correspond à une prescription médicale qui a du sens par rapport à une problématique. S’interroger sur la hausse des arrêts de travail, c’est s’interroger sur les causes. Dans ma pratique, c’est une souffrance, un épuisement professionnel…. »
« Cette tentative de transfert vers les entreprises [de la prise en charge des indemnités journalières, NDLR] visait à mettre la pression sur celles-ci. Mais comme toujours, cela va se répercuter sur les salariés et les prescripteurs. Sur ce dossier, j’aimerais avoir davantage de chiffres précis pour mieux comprendre », ajoute le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF.
Le SML va plus loin en plaidant en faveur d’une réforme en profondeur du système d’arrêt de travail. Son président, le Dr Philippe Vermesch, suggère notamment d’harmoniser les règles d’indemnisation des arrêts de travail entre le public et le privé (aujourd’hui un jour de carence pour les salariés du public et trois jours pour le privé) et de soumettre les prescriptions d’arrêts longs, « au-delà de cinq jours, à une mise sous entente préalable par les médecins conseils de l’assurance-maladie ».
Pas une attaque directe
De son côté, le président de la CSMF, le Dr Jean-Paul Ortiz, avoue n’avoir pas pris cette déclaration comme « une attaque directe vis-à-vis des prescripteurs mais comme un signal à l’ensemble des acteurs, en particulier le monde de l’entreprise ». « La hausse du nombre d’arrêts de travail doit être renvoyée à l’organisation du travail, le management, la pression au travail. Néanmoins, cette comparaison peut entretenir une ambiguïté », reconnaît le patron de la CSMF.
Bon les gens sont informés ... le premier ministre a dit ! Il veut qu'on arrête de se rendre malades au travail. Ce qui ne devrait pas peser sur le corps médical, ni même sur l'assurance maladie si ce sont les salariés qui abusent ... ça peut arriver, mais c'est quand même finalement pas tellement le problème le plus fréquent, ou bien si ce sont les encadrements ou les dirigeants d'entreprises ou d'organisations qui organisent le travail jusqu'à pousser les travailleurs vers la porte du médecin, ou parfois tristement vers la fenêtre.
La qualité des conditions de travail est une source de bien-être, ou une source de maladie. Le premier ministre aurait pu préciser son arrière-pensée et dire que les employeurs doivent intégrer dans leurs coûts analytiques toutes les saloperies faites aux employés qui souffrent physiquement ou psychologiquement.
Il y a des gens, qui n'ont pas forcément fait l'ENA, qui confirmeront volontiers que la maltraitance au travail est génératrice de dépenses chez les dentistes ! C'est pas inventé. Ou chez les psychologues, ça tout le monde connait quelqu'un qui morfle tellement que ... eh oui. Un chef un peu chiant et hop les maladies arrivent et s'arrêtent sur la tronche du bouc émissaire. Un patron qui ne sait plus comment gérer un personnel sous pression, boum un fourgon d'arrêts de maladie à la première grippe. La faute à qui ? Et pendant ce temps-là on voit tous les efforts réalisés par les employeurs pour dézinguer les syndicats, les CHSCT, et tout ce qui pouvait les mettre devant leurs responsabilités. Ce qui me fait penser que ... c'est qui qui a voulu bousiller le droit du travail au fait ?
20 Minutes (2/9/2018) : Prélèvement à la source: Des centaines de milliers d'erreurs lors de la phase d'essai
Les ministres de l'Economie et des Comptes publics Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, le 4 décembre 2017 à Tourcoing. — Sarah ALCALAY/SIPA |
La phase d’essai du prélèvement à la source, testé auprès de certaines entreprises en vue de son entrée en vigueur théoriquement prévue début 2019, s’est soldée par des centaines de milliers d’erreurs, affirme samedi le Parisien, citant une note du fisc.
Selon le site internet du quotidien, la direction générale des finances publiques (DGFiP) a fait parvenir en juillet une note au ministère de l’Economie, évoquant un nombre extrêmement irrégulier d’erreurs d’un mois à l’autre : elles auraient été inexistantes en janvier, avant de culminer à plus de 300.000 le mois suivant. Il n’y a « a priori pas moyen de (se) prémunir » de certaines de ces erreurs, prévient la note, selon le Parisien.
Préoccupation de chefs d’entreprise et de syndicats
La réforme, engagée sous le quinquennat de François Hollande et déjà reportée une fois d’un an, doit conduire à ce que l’impôt soit collecté directement sur les salaires ou les pensions, et non plus acquitté un an après comme c’est le cas actuellement. Sa mise en œuvre a suscité la préoccupation de chefs d’entreprise et de syndicats, qui s’inquiètent de possibles failles ou angles morts.
Emmanuel Macron, a laissé cette semaine la porte ouverte à un abandon et, samedi, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a admis qu’un « arrêt » n’était pas exclu, tout en renvoyant à des considérations psychologiques et non techniques.
Les erreurs ont de nouveau explosé en juillet et août
A l’inverse, la note citée par le Parisien fait bien état de deux anomalies techniques récurrentes : le prélèvement à de multiples reprises de l’impôt auprès d’une même personne, ainsi que le prélèvement par erreur à un homonyme.
Si la note ne porte que sur des tests menés jusqu’à juin, le Parisien affirme disposer d’informations selon lesquelles les erreurs ont de nouveau explosé en juillet et août. Le quotidien cite des sources internes à Bercy, selon lesquelles les erreurs sont le fait des employeurs parmi lesquels, en premier lieu, l’Etat et les organismes publics.
Interrogé par le quotidien, Bruno Parent, à la tête de la DGFiP, a minimisé la proportion d’erreurs, la qualifiant d'« epsilonesque » et jugeant « absurde » l’idée qu’elles soient irréparables.
Voilà quelques précisions qui montrent les causes des doutes de l'exécutif. Et la confiance de Darmanin dans la réussite de ce projet n'est que de façade. Et puis si l’aspect technique de cette réforme est compliqué, il y a aussi l’appétit de l’exécutif à tenter de remonter dans l’opinion publique.
Ils en sont rendus à avoir la trouille de réformer avec tout ce qui leur tombe dessus. Ce que Darmanin pointe en précisant que les freins psychologiques sont là ... et qui peut lui coûter une perte d’autorité dans l’équipe gouvernementale. Franchement ! Dire que Macron n’aurait rien dans la culotte ! Voyons Gérald !
alternatives-economiques (29/8/2018) : Hollande aidait les entreprises, Macron enrichit les entrepreneurs
Christian EckertDurant le quinquennat de François Hollande, la politique de soutien à l’économie qu’il a conduite a été source d’une contestation qui s’est révélée politiquement mortifère pour lui et pour les socialistes. Le CICE, les allègements d’impôts ou de cotisations sociales mis en place après le rapport de Louis Gallois fin 2012, ont été décriés par la gauche de la gauche et ont généré les frondeurs, qui n’ont eu de cesse de parler de « cadeaux » aux patrons et aux actionnaires.
"Beaucoup considèrent, à tort, que le gouvernement d’Emmanuel Macron ne fait qu’amplifier ce que François Hollande avait amorcé"
Aujourd’hui, beaucoup considèrent, à tort, que le gouvernement d’Emmanuel Macron ne fait qu’amplifier ce que François Hollande avait amorcé.
Où sont les leviers d’action ?
Toute personne étant passée par des fonctions exécutives, qui plus est nationales, s’est un jour demandé comment l’exercice du pouvoir pouvait peser sur l’économie, de plus en plus ouverte et mondialisée. Bien sûr, la puissance publique doit agir sur l’environnement des entreprises : par exemple sur la formation (des salariés comme des dirigeants) ou sur les infrastructures (routes, réseaux, équipements publics…).
Ces leviers, évidemment essentiels, ne donnent des résultats que dans la durée, et leur efficacité ne peut être évaluée que dans un timing décalé des débats électoraux périodiques par ailleurs de plus en plus rapprochés.
"Tous les nouveaux gouvernements utilisent les leviers financiers et fiscaux en espérant des résultats rapides et tangibles"
Restent les leviers financiers et fiscaux, que tous les nouveaux gouvernements utilisent en espérant des résultats rapides et tangibles, tantôt sur la croissance, tantôt sur l’emploi, idéalement sur les deux !
Et c’est sur ce point que différent fondamentalement les politiques fiscales de François Hollande et Emmanuel Macron. En schématisant quelque peu, on pourrait résumer en disant que le premier a voulu aider les entreprises et que le second prétend aider les entrepreneurs.
Une politique équilibrée sous Hollande
Les mesures votées fin 2012 (pour plus de 40 milliards !) et mises en œuvre progressivement pour d’évidentes raisons budgétaires ont bénéficié aux entreprises. Elles avaient pour but de leur permettre de retrouver de la compétitivité et des marges pour investir. Toutes les analyses de 2016 et 2017 montrent que ces objectifs ont été atteints et ont permis plus de croissance et (un peu) moins de chômage.
"Diminuer les contributions des entreprises de 40 milliards et imposer simultanément les plus-values, dividendes et revenus des entrepreneurs constituait les deux pieds d’une politique fiscale juste"
Il est vrai aussi que pour certaines entreprises, les mesures Hollande ont surtout augmenté les bénéfices. Celles-ci ont ainsi quelques fois majoré leur distribution au profit des « entrepreneurs », ce terme désignant dans l’esprit des gens autant les créateurs, que les dirigeants ou les actionnaires.
C’est pourquoi il avait été mis en œuvre « en même temps » une disposition essentielle, trop peu et trop mal connue consistant à imposer les revenus des « entrepreneurs » au même barème que les revenus des salariés. Même écornée par la reculade consécutive à l’épisode des « Pigeons », l’idée de diminuer les contributions des entreprises de 40 milliards et d’imposer simultanément les plus-values, dividendes et revenus des entrepreneurs constituait les deux pieds d’une politique fiscale économiquement audacieuse, mais politiquement juste et équitable.
Emmanuel Macron enrichit les riches
Les dispositions prises par les dernières lois de finances votées sous l’ère Macron sont radicalement différentes et privilégient les aides aux « entrepreneurs » dans tous les sens du mot. Leurs revenus (dividendes, plus-values…) sont désormais assujettis à une « flat tax » qui les impose sur le revenu à 12,8%, hors prélèvements sociaux, taux même inférieur à celui de la première tranche du barème, celle des salariés imposables les plus modestes !
Parallèlement, les aides aux entreprises sont maintenues en volume, même si les crédits d’impôts devraient être transformés en réduction de cotisations sociales. Cela pose d’ailleurs d’autres questions sur l’avenir du financement de la sécurité sociale ou sur l’année double en perspective…
"Dividendes, plus-values... sont taxés à 12,8%, un taux inférieur à celui de la première tranche du barème, celle des salariés imposables les plus modestes !"
Le risque de voir les entreprises augmenter la distribution de leur résultat est donc évident. Les chiffres de 2018 semblent d’ailleurs le confirmer, tant pour les revenus des dirigeants que pour les dividendes proposés aux actionnaires. Qui plus est, la dénaturation de l’ISF permet maintenant d’exonérer d’impôts sur la fortune les sommes détenues en cash ou en assurance-vie (si peu investies dans l’économie). Certes, ce gouvernement aide les entreprises, mais il a levé toutes les barrières qui les conduisaient à réinvestir plus qu’à distribuer. De plus, les bénéficiaires de cette distribution n’ont plus d’incitation à réinvestir, même pas dans l’immobilier qui lui, reste dans l’assiette du remplaçant de l’ISF.
La faible croissance française du début 2018 trouve sans doute une partie de son explication dans cette politique fiscale. Il est trop tôt pour affirmer que c’est la seule. Mais les contribuables, par ailleurs sollicités, ne comprendront pas que les aides aux entreprises ne profitent in fine qu’aux différentes catégories « d’entrepreneurs ».
Une tentative de démonstration des vertus du hollandisme face aux dérives du macronisme. Moi je veux bien. Mais pour être très honnête il aurait été plus précis d'y mettre quelques données en plus : combien d'argent injecté, par année par exemple, et combien d'emplois supplémentaires d'une années sur l'autre en stock ETP (équivalent temps plein) pour l'ensemble de l'activité nationale.
Pour les chiffres que je peux voir, Macron crée moins d'emplois que prévu depuis 2018, et moins que ce qui est visible en 2017, année à mettre au bénéfice de Hollande. Les années antérieures ont été moins fastes d'ailleurs.
Mais ce qui est un peu débile c'est de constater la somme attribuée par emploi ETP supplémentaire. On parle d'une dépense collective qui se compte en centaines de milliers d'euros par emplois. Le moindre employeur qui sait comment tournent les choses peut créer des emplois avec beaucoup moins de moyens que ça. Et ce n'est visiblement pas en finançant les entreprises qu'on créé des emplois. C'est en relançant la consommation qu'on peut le faire utilement, sous réserve que ladite consommation soit génératrice d'emplois localement. On trouvera toujours qu'il est préférable de faire de le "relance économique" en travaillant sur la "demande" plutôt que sur l' "offre".
Donc et au fond, on peut pisser aussi longtemps qu'on veut dans un violon, avant que ça fasse de la musique il faut encore savoir viser les cordes.
En gros, il faut parvenir à ajouter 250.000 emplois ETP supplémentaires chaque année pour couvrir la différence du nombre de primo-entrants dans le périmètre des actifs moins le nombre des sortants (retraités). Selon les différentes études qu'on peut ressortir, seule l'année 2017 a permis de parvenir à cet équilibre. Et l'ensemble des emplois ETP créés de 2012 à 2017 ne donne pas du tout une vision d'excellence.
Pour 2018 on n'arrivera pas à un solde positif. Et ça fait quand même pas mal d'années que c'est comme ça dans les grandes moyennes. Malgré l'injection de dizaines de milliards d'euros dans les caisses des entreprises, dont les dividendes apparaissent eux ... en très bonne santé.
Il faudrait peut-être proposer la prise en charge des arrêts de maladie pour les dividendes, par les employeurs, parce qu'avec les humains on s'en sort mal. En tout cas En Marche, ça marche pas mieux qu’avant qui marchait déjà pas très bien. Hollande aidait les entreprises, c’est un peu ce qu’on lui garde comme reproche principal, vu qu’on a pas tellement vu les renvois d’ascenseur.
Le Parisien (2/9/2018) : Colère palestinienne et incompréhension mondiale après l’arrêt des aides américaines aux réfugiés
Saeb Erekat, le secrétaire général de l’OLP a officiellement fait part de son courroux après la décision américaine de couper les fonds aux réfugiés palestiniens. AFP/AHMAD GHARABLI |
Les raisons de la colère… Les Palestiniens ont exprimé samedi courroux et désarroi après la décision américaine d’abandonner tout financement de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNRWA), dont l’aide à des millions de personnes se retrouve en péril.
Vendredi, les Etats-Unis, qui étaient de loin les plus grands contributeurs, ont annoncé qu’ils cessaient leur financement à l’UNRWA, aux activités qualifiées d' « irrémédiablement biaisées » par le département d’Etat. Un nouveau désistement lourd de sens.
Les relations sont au plus bas entre l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et l’administration de Donald Trump accusée d’afficher un parti pris outrancièrement pro-israélien après sa décision, rompant le consensus international, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Les dirigeants palestiniens ont ensuite interrompu tout contact avec Washington, lui déniant tout rôle dans le processus de paix avec Israël suspendu depuis 2014. En réponse, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé en janvier qu’il conditionnait le versement de l’aide aux Palestiniens à leur retour à la table des négociations.
Et son administration est progressivement passée à l’acte en coupant au fur et à mesure le robinet à dollars. D’abord en ne versant que 60 millions de dollars (51,6 millions d’euros) à l’UNRWA, contre 350 millions (301 millions d’euros) en 2017. Ensuite, en annonçant l’annulation de plus de 200 millions de dollars d’aide bilatérale aux Palestiniens – soit la quasi-totalité de l’assistance américaine hors coopération en matière de sécurité.
L’annonce de vendredi aggrave davantage la crise
Pour une responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, la dernière décision américaine est à la fois « cruelle et irresponsable ». « Les réfugiés palestiniens sont déjà des victimes qui ont perdu leurs maisons, leurs moyens de subsistance et leur sécurité du fait de la création » d’Israël, a-t-elle dit dans un communiqué. « Une fois encore, ils sont la cible de l’administration américaine qui soutient Israël et ses dizaines d’années d’occupation ».
Pour l’ex-négociateur en chef palestinien Saëb Erakat, la décision américaine invalide des négociations futures en « préjugeant » des questions censées être examinées. La question des réfugiés palestiniens, et leur droit au retour, étant une des conditions dans la perspective de nouvelles négociations territoriales entre Israël et les Palestiniens.
Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina a déclaré que Mahmoud Abbas envisageait de contester cette décision à l’ONU, sans autre précision. En revanche, Israël a salué cette décision, accusant l’UNRWA de « perpétuer le conflit » en entretenant l’idée - à laquelle il s’oppose - que de nombreux Palestiniens sont des réfugiés dotés du droit au retour sur les terres qu’ils ont fuies ou dont ils ont été chassés à la création de l’Etat d’Israël en 1948.
Des fermetures d’écoles
L’UNRWA n’aide pas moins de trois millions de Palestiniens sur les cinq millions enregistrés comme réfugiés, notamment à travers ses écoles et ses centres de santé, dans les territoires palestiniens mais aussi au Liban, en Jordanie et en Syrie. Craignant un manque de fonds, l’agence avait un temps évoqué devoir fermer de façon permanente les plus de 700 écoles qu’elle gère, après des fermetures temporaires.
Mahmoud Moubarak, directeur des comités populaires en charge des 19 camps de réfugiés en Cisjordanie occupée, accueillant environ 500 000 Palestiniens, a mis en garde contre des « répercussions très graves ».
Dans la bande de Gaza, enclave surpeuplée sous blocus israélien où la plupart des enfants fréquentent les écoles de l’UNRWA, plusieurs Palestiniens ont exprimé leurs craintes. « S’ils arrêtent complètement leur aide, cela aura un impact majeur sur nos enfants », a déploré Abou Mohammed Houweila, 40 ans, du camp de Jabaliya.
Pour ce père de neuf enfants ayant obtenu leurs diplômes dans des écoles de l’UNRWA ou encore scolarisés, « les gens n’ont pas les moyens d’acheter des sacs d’école et des livres ».
Watch Karim's message for UNRWA students on behalf of UNRWA Student Parliament on the occasion of going #Back2School #ProtectEducation #ForPalestineRefugees pic.twitter.com/ViFP4OZWp2— UNRWA (@UNRWA) 1 septembre 2018
La Jordanie s’inquiète
Pour un autre habitant de Gaza, Hicham Saqallah, 55 ans, cette décision pourrait mener à des violences. « Arrêter l’aide aux écoles signifie détruire l’avenir d’un grand nombre d’élèves et les jeter à la rue », a-t-il dit en fustigeant un « chantage politique ». « Priver les réfugiés des services de l’UNRWA va aggraver les sentiments de désespoir et exacerber les tensions », a dit de son côté le chef de la diplomatie jordanienne Aymane Safadi, en mettant en garde contre un « véritable danger ».
Et l’Union européenne a appelé Washington à reconsidérer sa « décision regrettable ». Pour le porte-parole de l’UNRWA, Chris Gunness, « les gens vont devenir plus désespérés et marginalisés ». Il a mis en garde contre des « conséquences dramatiques et imprévisibles » après avoir averti mercredi que l’agence « n’aura plus un sou » d’ici fin septembre.
Une quête de fonds
Quelques initiatives ont émergé pour tenter de pallier le retrait américain. Berlin a annoncé une hausse « substantielle » de la contribution allemande à l’UNRWA et appelé ses partenaires européens à en faire autant.
1. Statement attributable to the Spokesman for the Secretary-General— Chris Gunness (@ChrisGunness) 1 septembre 2018
on UNRWA.
We regret the United States’ decision to provide no further funding to UNRWA, which provides essential services to Palestine refugees and contributes to stability in the region.
La Jordanie a, elle, annoncé une conférence le 27 septembre à New York pour soutenir l’agence qui a besoin d’au moins 200 millions de dollars (170 millions d'euros) d’ici la fin de l’année. Logique quand on sait que 2 097 338 réfugiés palestiniens sont enregistrés auprès de l’UNRWA sur le territoire jordanien, sur une population totale d’à peine plus de 10 millions d’habitants…
L'attitude de Trump, par petites touches imbéciles ou énormes imprudences, est sans doute la chose la plus marquante de l'actualité du Monde. Diviser, écornifler, sagouiller pour mieux régner, de concert avec Poutine, pour rester maître du jeu alors qu'on en a pas les capacités mentales. Et surtout s'appliquer soigneusement à mettre le bordel le plus loin possible de chez soi pour soigner l'orgueil de pouvoir dire que c'est bien meilleur là où on s'essuie les pieds.
Peuples du Monde unissez-vous contre les empêcheurs de vivre en paix. Et si on pouvait mieux fraterniser entre gens simples pour avoir la force de mettre tous ces cons qui prétendent bien diriger nos vies entre quatre murs bien solides, qu'est ce qu'on serait heureux.
Tranparency International EU (10/07/2018) : Moonlighting in Brussels: side jobs and ethics concerns in the European Parliament
Ces députés européens si affairés !
Moonlighting : have a second job, typically secretly and at night, in addition to one's regular employment.La traduction du terme "moonlighting" est en principe celle qu'on peut faire en parlant de "travail au noir". Ce qui ici n'est pas précisément le cas. Il s'agit d'un "second job" qui vaut pour certains son pesant de cacahuètes.
On parle dans cette publication de personnes qui ont une activité officielle, très officielle même, mais qui partagent toutes d'être députés européens à plein temps.
La publication est en anglais, ce qui ne sera pas pratique pour tout le monde, mais il est assez facile d'y trouver les informations les plus joyeuses sur un certain nombre de nos camarades députés de tous bords et de tous pays.
En principe le lien suivant devrait vous permettre de lire une traduction automatique en français de qualité moyenne mais suffisante.
Les MEPs sont les membres du parlement européen.
Pour info la liste des groupes parlementaires du collège de Bruxelles sont (à jour en principe), avec les sigles variés anglophones et francophones entre parenthèses. J'ai ajouté les effectifs à jour et quelques précisions sur les contenus des groupes qui sont le plus souvent des regroupements de partis nationaux :
PPE (EPP) 219 députés : Groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens)
- Parti populaire européen (PPE)
- 1 parti national non affilié
- 4 indépendants
- Parti socialiste européen (PSE)
- 3 partis nationaux non affiliés
- Alliance des conservateurs et réformistes européens (ACRE)
- Mouvement politique chrétien européen (MPCE)
- parti national non affilié
- 2 indépendants
- Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe (ALDE)
- Parti démocrate européen (PDE)
- 5 indépendants
- Parti vert européen (PVL)
- Alliance libre européenne (ALE)
- 3 partis nationaux non affiliés
- 2 indépendants
- Parti de la gauche européenne (PGE)
- Alliance de la Gauche verte nordique (NGL)
- 10 partis nationaux non affiliés
- Alliance pour la démocratie directe en Europe (ADDE)
- 1 partis nationaux non affiliés
- 1 indépendants
- Mouvement pour l'Europe des nations et des libertés (MENL)
- Alliance européenne pour la liberté (AEL)
- 2 partis non affiliés
- 3 indépendants
- Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN)
- Alliance pour la paix et la liberté (APF)
- 3 partis nationaux non affiliés
- 4 indépendants
La publication de Tranparency met en évidence le fait que nombre de députés ont des activités qui leur permettent d'avoir des revenus accessoires, sauf qu'ils ne sont pas accessoires du tout pour une partie d'entre eux, et qu'ils proviennent même dans certains cas d'entreprises ou organisation qui ne sont pas toujours en accord avec l'indépendance souhaitable des représentants dans le cadre du parlement.
Cela ne signifie pas que ces parlementaires sont plus ou moins disponibles pour leur activité parlementaire, il faut apprécier la chose avec d'autres éléments pour constater la présence, la constance des uns et des autres dans les débats et les travaux de l'Assemblée. Par contre on constate que certains députés ont des revenus très supérieurs dans des activités privées, ou personnelles, ce qui interroge sur la qualité de leurs interventions en tant que parlementaires.
Transparency souligne le risque d'une activité parlementaire dégradée ou subjective de ce fait.
Des détails sur la composition du Parlement sur Wikipedia et sur le site des MEPs
George Steinmetz : A voir sans faute avant d'envoyer un mot à l'exécutif sur la transition écologique qui n'avance pas.
"In August 2018 the New York Times Magazine published a special issue exploring how humanity came to understand the causes of climate change and failed to act. They assigned George to take aerial photographs on every continent over the course of one year to document how we can see the effects of that inaction today. After over a hundred days of field work in Greenland, Bangladesh, Switzerland, Mauritania, China, Brazil, Australia, and Antarctica, he created an extraordinary document of our challenged planet. The journey involved five helicopters, three crashed drones, one hurricane, and a sailboat ride across some of the wildest seas on earth. This visionary project was only made possible by extraordinary commitment from the NYTM and the Pulitzer Center on Crisis Reporting."
Je vous propose une traduction en français
En août 2018, le New York Times Magazine a publié un numéro spécial montrant comment l’humanité a compris les causes du changement climatique et n’a pas agi. Ils ont demandé à George de prendre des photographies aériennes sur tous les continents, pendant une année, afin de montrer comment nous pouvons voir les effets de cette inaction aujourd’hui. Après plus de cent jours de travail sur le terrain au Groenland, au Bangladesh, en Suisse, en Mauritanie, en Chine, au Brésil, en Australie et en Antarctique, il a créé un reportage extraordinaire sur notre planète en difficulté. Le voyage a mobilisé cinq hélicoptères, trois drones crashés, un ouragan et une promenade en voilier sur certaines des mers les plus sauvages de la planète. Ce projet visionnaire n’a pu être rendu possible que grâce à l’engagement extraordinaire du NYTM et du Pulitzer Center on Crisis Reporting.
Il y a des images choc. Tout est choquant quand on observe l'état des choses. L'urgence c'était avant, maintenant il n'est plus l'heure de tergiverser pour mettre le cap sur l'avenir, sauf à vouloir couler le navire.
Il n'est plus envisageable d'accepter de la part des dirigeants politiques qu'ils n'aillent pas immédiatement et toutes affaires cessantes dans la bonne direction.
Le 8 septembre, il y a la marche pour le climat. Suivez l'actualité, la mobilisation est lancée pour Paris, mais des appels sont en cours pour plusieurs grandes villes en France. Vous trouverez facilement toutes les nouvelles sur le sujet. Et il y aura aussi des mobilisations importantes à venir pour tous les sujets qui nous préoccupent dans les semaines qui viennent.